Le dimanche 6 octobre 2024 à 18 h à la Galerie de la Cascade à Salles la Source, la foule était là pour assister à la performance « Le temps qui fait » de la compagnie « La Lloba ». Le public a pu voir la création au sol « en direct » d’une immense carte / tableau par la trace et l’empreinte d’une danse graphique ponctuée de bribes de textes et qui s’est terminée par la mise en majesté de l’œuvre accrochée au mur.
Pour terminer la riche année 2024 de la GALERIE DE LA CASCADE (avant une pause inéducable vu la quasi impossibilité de chauffage des locaux), nous vous proposons un « déballage avant hivernage » sur un mode plutôt informel, une sorte de foire aux œuvres ou chaque artiste disposera d’un espace tiré au sort et y montrera ce qu’il voudra. En savoir plus.
Emmanuelle et Jean Luc Fau, après des études d’art ont eu un brillant parcours dans la restauration (étoilé au guide Michelin) sans jamais abandonner peinture ou gravure.
Le dimanche 6 octobre 2024 à 18 h à la Galerie de la Cascade à Salles la Source, la foule était là pour assister à la performance « Le temps qui fait » de la compagnie « La Lloba ». L’exposition finissante de Francisco Benitez donnait un cadre « habité » et enchanteur au lieu. L’ouverture sur les arbres, le ciel et la vallée que les grandes baies vitrées de la galerie offrent donnait une assise naturelle et paysagère à ce spectacle présenté comme « une performance solo sur la météorologie, atmosphérique et celleinhérente au corps (mouvements internes, organiques, sensations, états, émotions…), qui donne à voir et à vivre un processus en train de se faire, une cartographie en gestation. »
Le public a pu voir la création au sol « en direct » d’une immense carte / tableau par la trace et l’empreinte d’une danse graphique ponctuée de bribes de textes et qui s’est terminée par la mise en majesté de l’œuvre accrochée au mur.
Cette performance danse / arts plastiques est le résultat de la collaboration de Laurence Leyrolles / chorégraphe performeuse et d’Anne-Catherine Nicoladzé / regard extérieur.
Laurence Leyrolles présente ainsi le spectacle : “Le temps qui fait” est « par le souffle, la présence, l’écoute, laisser venir ce qui me traverse, ce que je traverse.De corps à ciel, prendre le pouls d'une météo intérieure et se rendre poreuse au temps qu’il fait. En laisser traces, ici et maintenant.Ailleurs, tout à l'heure, ce sera tout autre chose. »
« Le temps qui fait » a reçu l’aide à la Résidence du Département de l’Aveyron, a été co-produit par la Maison Salvan, la Communauté de Communes du Rignacois / Galerie La Traverse, avec le soutien de la MJC Rodez, des Ateliers du Geste, de la Galerie de la Cascade (accueils en résidence), de la Communauté de Communes Conques - Marcillac et de l’Association Lusine. Le public est reparti conquis, après le verre de l’amitié offert par la communauté de communes en présence de son délégué à la culture M. Daniel Joulia et de nombreux et riches échanges avec l’artiste et entre spectateurs qui ont permis de redescendre sur terre après ce moment magique. Et il n’a pas été seulement question du temps qu’il faisait…
Les adhérents et les amis de la galerie ont eu l’opportunité d’assister à une démonstration de peinture à l’encaustique grâce à un expert reconnu.
Récompensé par le prix de La Vendéenne pour excellence artistique en cette technique, Francisco Benitez a montré les secrets de cette pratique artistique peu connue pendant deux démonstrations le 28 et le 29 septembre.
De l'art moderne a l'underground : les peintres illustrateurs à la sauce punk
Ce sont entre 650 et 700 personnes qui sont venues visiter l'exposition « Mad Dogs » presentee à la Galerie de la Cascade par Nikita Kravtsov et dix artistes dont 6 Ukrainiens dénonçant avec talent les violences et la guerre depuis le 14 juillet 2024. En apothéose pour la fin de cette opération artistique, c'est une conférence, réunissant une centaine de personnes, qui a été donnée par Benoît Decron, directeur et conservateur en chef du musée Soulages, ayant pour titre: « De l'art moderne a l'underground : les peintres illustrateurs à la sauce punk ».
M. Decron a évoqué en public de Salles la Source une histoire de l'art originale, celle de nouveaux artistes mêlant les semences populaires et savantes: en 1990-1991, le MoMA de New York, pour l’exposition High and Low mélangeait des œuvres relevant de l'art moderne et de la création contemporaine, témoignages de la culture punk, souterraine : somme toute le monde tel qu'il est irradié par la musique rock, les journaux, le cinéma, la littérature… L'école d'art prônant une culture officielle, minimaliste et dogmatique, se voyait doublée par des jeunes moins éduqués, revenant aux bonshommes des bandes dessinées, aux récits de super-héros… Les frontières entre l’illustration et la peinture achevaient de disparaître, dans le fracas, dans l'humour jaune et noir.
La musique punk (de “bons à rien“), à Londres et à New York en était le vecteur visible, expressions ordinaires voire vulgaires, décapantes. Le conférencier illustrait son propos par l’exposition « Mad Dogs » : éclats du conflit qui ensanglante l'Europe, d'une manière dérisoire et implacable, dans un esprit mass-média, tragi-comique et effrayant, comme les films d'horreur de série B, les dessins animés… Du narratif sans fard, du tout schuss.
La conférence invitait les témoignages pionniers les gravures de Goya et de Callot sur les malheurs de la guerre, les peintures de Dix et Grosz sur les tranchées hérissées de squelettes de la Première Guerre, les affiches de film d'horreur, le Grand Méchant Loup des Trois Petits Cochons de Walt Disney et les peuples belliqueux de La Bête est morte de l’illustrateur Calvo, les peintures de Peter Saul criardes, caoutchouteuses et savantes, prenaient à revers l’esthétique consumériste pop art. La part belle était faite aux pochettes de disques révolutionnées par les graphistes, collages et juxtaposions, à la presse underground US, Zap Magazine et Robert Crumb, en France à Hara Kiri, Charlie Hebdo, Métal Hurlant, aux trublions libertaires Bazooka qui investirent les colonnes de Libération. On s'attardait sur la singularité d’éditeurs d'images, le Dernier Cri, et des éditeurs d'albums créatifs, les Requins Marteaux.
Le dimanche 2 juin, la Galerie de la Cascade a eu l’honneur de proposer à ses adhérents un spectacle de chants et textes avec Sophie-Caroline Schatz et Patrick Jan-George qui on exploré “L'âme du vin” au milieu des œuvres exposées dans la galerie sur ce même thème.
Deux artistes exploraient les vrilles de la vigne et se sont laissé porter, au gré de leur fantaisie, par l'ivresse des différents poèmes et chants qu'ils goûtent et partagent avec le public.
Comédienne, artiste lyrique et pédagogue, Sophie-Caroline Schatz partage sa passion entre son enseignement au conservatoire et les différents projets artistiques auxquels elle participe ou qu'elle réalise.
Patrick Jan-George se produit, en solo ou en duo, comme récitant dans des spectacles musicaux, chorégraphiques ou littéraires.
Le spectacle terminé, il va sans dire que le public était convié à prendre le verre de l’amitié en compagnie des artistes.